Nouveaux Modèles et Vecteurs de Développement
Présentation
Le projet de recherche "NMVD" porte sur les dynamiques, acteurs et outils de la transition de l’ancien bassin minier du Nord et du Pas-de-Calais. Elle repose sur l’analyse historique des politiques et mobilisations plurielles, qui depuis 1945 et jusqu’à nos jours, ont été impulsées au service du renouvellement de ce territoire, de son économie, de ses infrastructures de transport, de logement et de production d’énergie.
La trajectoire de l’ancien Bassin minier du Nord et du Pas-de-Calais est étroitement liée à celle de l’exploitation minière et de son urbanisation. L’exploitation charbonnière est en effet à l’origine de la construction massive de logements. On y compte aujourd’hui 563 cités minières pour près de 70 000 logements et plus d’1,2 millions d’habitants. Le territoire est caractérisé par une forte densité urbaine dont les formes paysagères s'hybrident par endroit avec le rural. Il en découle que les rapports sociaux en son sein sont fortement marqués par l’(inégal) accès aux ressources de mobilité et la transition énergétique qui s’y déroule ne peut être saisie sans penser les modes de transports de courte, moyenne et longue portée. Enfin, la diversité des modes de vie et des rapports au territoire que l’on retrouve dans l’ancien bassin minier du Nord et du Pas-de-Calais peut être appréhendée par les pratiques alimentaires et les circuits de production, notamment agricole, auxquels elles sont liées.
Le projet part de quatre entrées conceptuelles "capacités techniques, politiques et sociales" pour évaluer les vecteurs de transition dans les domaines de l’habitat, de la mobilité, de la production et de l’alimentation. Les recherches de l’axe Nouveaux Modèles et Vecteurs de Développement se structurent ainsi autour de quatre mots-clés : produire ; habiter ; bouger et manger.
De ce constat découlent trois axes problématiques autour des capacités techniques, politiques et sociales. La première vise à observer la façon dont les différentes collectivités se saisissent des héritages fonciers et infrastructurels de la période industrielle, pour asseoir des stratégies de relance de l’attractivité. Par capacité politique, il s’agit ici d’étudier le rôle des élus, experts et techniciens qui impulsent les politiques publiques et les traduisent en actions concrètes. Pour ce qui est des capacités sociales, l’enjeu est de mettre au cœur de l’analyse la manière dont les habitantes et habitants, travailleuses et travailleurs, mais aussi les entreprises privées participent de ces transformations. Sur le plan opérationnel, plusieurs missions ont ainsi été définies : constitution d’une dynamique de recherche collective ; synthèse bibliographique sur les politiques du Bassin minier ; travail archivistique sur les enjeux fonciers et immobiliers pour saisir par cette entrée comment la transition a été envisagée ; enquête de terrain sur les capacités et acteurs de la transition et organisation d’une journée d’étude internationale à visée comparative.
Responsable du projet


Tibault Boughedada, Université de Lille, Centre d’études et de recherches administratives, politiques et sociales (CERAPS) / Sciences politiques
Partenaires académiques régionaux










Clément Barbier, Guillaume Schmitt et Céline Vaz, Université Polytechnique Hauts-de-France, Laboratoire de recherche Sociétés et Humanités (LARSH) / Sociologie
Nacima Baron et Alain Lhostis, Université Gustave Eiffel, Laboratoire Ville Mobilité Transport (LVMT) / Sociologie
Thomas Bihay, Université de Lille, Groupe d'Études et de Recherche Interdisciplinaire en Information et COmmunication (GÉRiiCO) / Sciences de l'information et de la communication
Marc Dumont, Université de Lille, Territoires Villes Environnement et Société (TVES) / Urbanisme
Frédéric Géhanno, Université de Lille, Centre lillois d'études et de recherches sociologiques et économiques (CLERSÉ) / Économie
Dorian Maillard, Université de Lorraine, Centre de recherche géographiques (LOTERR) / Géographie
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09h -18h
2023
novembre 2023